Émotion vient « d’emovere » en latin qui signifie mettre en mouvement. Les émotions seraient le fruit de l’évolution des espèces. Elles ont une fonction adaptative c’est-à-dire qu’elles permettent de s’adapter et de fonctionner dans un environnement particulier. On peut dire qu’elles sont comme un système d’alarme nous informant du potentiel d’un environnement. Mais parfois le système d’alarme se dérègle, tombe en panne ou se bloque et la maladie se déclare comme dans le PTSD ou les phobies par exemple. Un autre exemple, nous ressentons du dégoût au contact d’un aliment avarié et cela permet de ne pas le consommer. Les émotions seraient universelles, mais influencées par la culture. C’est-à-dire que tous les hommes sur terre (et même d’autres animaux) ressentent de la colère par exemple, mais pas pour les mêmes raisons suivant que vous êtes trader à Wall Street ou chasseur dans une tribu de la jungle de Nouvelle-Guinée… Un exemple d’émotion universelle sous l’influence de la culture peut être la colère. Elle peut être exprimée franchement chez certaines populations (le français qui râle tout le temps…) et réprimée chez d’autres, les Thaïs ou d’autres populations asiatiques par exemple.
Quelles sont les différentes émotions ?
D’après l’inventaire réalisé par le psychologue Paul Ekman en 1972, les six émotions primaires de base sont la joie, la colère, la peur, la tristesse, le dégoût et la surprise. Certains discutent du statut du mépris qui pourrait être étiqueté de septième émotion primaire. Ces émotions primaires sont toutes corrélées avec une expression faciale particulière.
En 1990 Ekman réalisa une nouvelle liste d’émotions appelées cette fois-ci émotions secondaires. Elles seraient les suivantes : l’amusement, la satisfaction, la gêne, l’excitation, la culpabilité, la fierté dans la réussite, le soulagement, le plaisir sensoriel, la honte et le mépris (encore lui…). Les émotions secondaires seraient un mélange d’émotions primaires. Ekman explique par exemple que la honte est un mélange composé de peur et de colère.
Bien les vivre
Les émotions sont parfois difficiles à assumer. Peu de gens aiment pleurer en public par exemple, or la tristesse permet aux autres membres du groupe de repérer qu’un individu est en difficulté. Cela lui permettra s’il a de la chance d’avoir à ses côtés des personnes suffisamment empathiques d’être consolé par elles. Dans cet exemple, savoir exprimer son émotion de tristesse en ne la cachant pas et pourquoi pas en pleurant permet de soulager les tensions corporelles et recrée du lien autour de quelqu’un momentanément fragilisé.
Une petite vidéo d’illustration de mes joyeux collègues du Psylab sur le film Inside Out des studios Pixar !