Les témoignages d’expériences de mort imminente suivants sont particulièrement bouleversants.
Je ne me prononce pas sur la nature des épisodes relatés par ces personnes. Quiconque, comme moi, s’intéresse de près depuis un certain temps aux Expériences de fin de vie, finit par ne plus être surpris par le contenu de certaines EMI.
Néanmoins, certains récits sont plus surprenants, plus émouvants, plus bouleversants que d’autres.
Psychologue clinicien depuis vingt ans, j’étudie les EMI et les phénomènes apparentés depuis de nombreuses années.
J’ai également publié le livre Aux frontières du vivant, mode d’emploi qui est dédié à la compréhension et à la prise en charge des phénomènes d’expériences de mort imminente.
Le témoignage bouleversant de l’EMI de Beatrix Keller
Madame Beatrix Keller a fait deux EMI durant son existence. Une durant un accouchement et la seconde après une fausse couche. Elle dit, « Donner la vie est pour moi quelque chose de très dangereux » :
Lors de sa première EMI, madame Keller nous rapporte les éléments suivants :
- Lors de la phase de décorporation, ses perceptions et la vision de son corps sont particulièrement riches et atypiques.
- La distance prise par madame Keller avec son corps est typique des récits d’EMI. Elle dit « Je ne suis plus ce corps, je n’avais jamais été ce corps puisque je suis un être spirituel, je suis libérée ».
- Comme souvent dans ce genre de récit, elle tente d’entrer en contact avec les humains, mais c’est impossible. Elle tente de dire au personnel médical « Arrêtez tout ça, ce corps n’a plus d’importance maintenant… ». Elle veut saisir le médecin par le bras, mais le contact physique est impossible. Il est fréquent d’entendre cela de la part d’expérienceurs.
- Madame Keller rapporte avoir entendu une musique céleste, une musique merveilleuse. Cet élément est typique des EMI.
- Madame Keller nous rapporte avoir voyagé en conscience afin de visiter son premier enfant qui était à la garde de ses parents. En observant son fils, elle nous dit avoir eu une vision médiumnique concernant le futur de cet enfant. Ceci est encore assez typique des EMI (contraction ou superposition du temps).
- Comme souvent chez les expérienceurs, le douloureux retour à la vie terrestre est décidé en prenant conscience du destin amputé des enfants s’ils devenaient orphelins. Madame Keller décide de réintégrer son corps afin de retourner s’occuper de son fils, c’est un devoir.
- Là encore, revenir dans un corps blessé est difficile et douloureux, surtout en comparaison aux sensations de plénitude et de béatitude ressentie pendant l’EMI. Il faut un sens du devoir exacerbé afin d’accepter de revenir dans un corps meurtri. Dans d’autres récits, il n’est pas laissé le choix à l’expérienceur, il est renvoyé ici-bas.
- Un élément atypique est que madame Keller dit avoir ramené avec elle la joie éprouvée lors de l’EMI. Il est au contraire fréquent que les expérienceurs aillent mal à leur retour. On parle de « problématique de retour », comme chez les anciens détenus ou anciens combattants.
Lors de sa seconde EMI, madame Keller nous décrit des éléments assez classiques :
- L’aspiration dans un tunnel qui débouche sur une immensité spatiale, avec la présence d’une ville de lumière. Ce lieu est reconnu comme « chez elle ». Puis elle se sent arrachée de cet endroit pour repartir dans le tunnel en direction de son corps physique sur lequel le personnel médical s’affaire. Plusieurs mouvements similaires, de son corps à cette ville de lumière, vont avoir lieu. La ville de lumière est un élément souvent rapporté par les expérienceurs.
- Madame Keller rapporte un élément typique des EMI concernant les perceptions lumineuses. Dans cette ville de lumière, la luminosité émane des objets, la ville n’est donc pas éclairée, elle est lumineuse, elle irradie de lumière. Cette description est semblable à celles de l’être de lumière qui est toujours décrit comme irradiant une lumière très forte, très douce, mais jamais éblouissante (congruence très forte des témoignages à travers les époques et les cultures).
Là, je marque une pause, car la suite du récit de madame Keller est très particulière.
Parfois, les expérienceurs disent être revenus avec des facultés médiumniques, d’autres fois ils disent être l’objet de phénomènes psi. Ces phénomènes sont décrits comme transitoires ou permanents. Madame Keller dit entrer en contact avec des présences invisibles depuis l’EMI…
Je vois d’ici les réactions de mes collègues psychologues et psychiatres qui comme un seul homme vont déduire que cette femme est psychotique, qu’elle délire ou présente des hallucinations… Je ne dis rien de tout cela, car les phénomènes autour de la mort sont inexpliqués et le modèle matérialiste réductionniste totalement caduque afin de fournir des explications satisfaisantes.
Notre grille de lecture de la réalité est ici inopérante, il convient de l’admettre, même si cela dérange beaucoup de monde.
Il n’empêche que sur l’ensemble des personnes qui rapportent des expériences aux frontières du vivant, certaines sont forcément psychotiques (1% de la population environ est psychotique donc environ 1% des expérienceurs devrait l’être aussi) lorsque d’autres inventent ce qu’ils disent.
Mais les millions de témoignages quotidiens à travers le monde ne sont pas explicables par le biais d’interprétations matérialistes ( Voir l’ensemble de ces hypothèses que je réfute dans le livre Aux frontières du vivant : Mode d’emploi ).
- La suite du récit de madame Keller est composée d’éléments de médiumnité. Elle se souvient d’avoir, dans une vie passée, déjà vécu à un endroit qu’elle va visiter en conscience lors d’une méditation puis dans la réalité après avoir retrouvé ce lieu.
- Elle nous dit qu’après une réaction allergique sévère, elle est encore passée à côté de la mort. Cette fois-ci, elle s’est trouvée au seuil de la mort en ayant conscience d’un au-delà autour d’elle, mais sans décorporation, sans tunnel ou d’autres éléments typiques des EMI.
- Cependant, de façon plus classique, cette dernière expérience aux frontières de la mort s’est accompagnée d’un contact avec des personnes déjà disparues venu l’accueillir. Elle dit qu’elle était déjà entrée en contact avec ces personnes lors d’une méditation le soir précédent de cet évènement.
L’expérience de mort imminente de René Volken
Mr Volken dit qu’il ne savait pas ce qu’était une Expérience de Mort Imminente avant d’en vivre une.
Il est plus fréquent que les personnes ne s’intéressant pas aux EMI ou ne connaissant pas le concept en fassent l’expérience plutôt que des gens n’en ayant pas connaissance.
Il n’existe aucune explication à ce sujet. Il ajoute qu’avant son EMI, il était matérialiste, qu’il ne pensait pas que la conscience puisse survivre au corps physique :
Mr Volken rapporte les éléments suivants ;
- Quelques jours après le décès de son épouse, il s’est rendu dans un hôpital pour de vives douleurs abdominales. Là, il a perdu connaissance et c’est trouvé en présence de sa femme décédée. Il n’est pas sorti de son corps, il n’est pas passé par un tunnel. Sa femme lui a dit de repartir, qu’il devait retourner s’occuper des enfants et qu’il devait lui promettre de ne pas rester célibataire. Durant l’EMI, le temps semble s’être dilaté, Mr Volken parle d’une rencontre qui lui a semblé durer une éternité. Cet aspect est typique des EMI (perte des repères temporels, superposition du passé, du présent et du futur). L’émotion chez cet homme est palpable, il a les larmes aux yeux en parlant de son EMI et de la rencontre avec sa femme. L’environnement perçu par Mr Volken était fait de blanc et de rien d’autre. Ici, pas de prairie merveilleuse, d’entités spirituelles, mais un blanc « impossible à décrire ». On retrouve là le caractère d’ineffabilité propre à la plupart des EMI. Mr Volken a repris connaissance dans son corps physique, dans un lit d’hôpital.
- Il dit à son réveil avoir vu une femme aperçue quelques fois dans un restaurant, debout à côté de son lit, la main posée sur son front. Puis, l’instant d’après cette femme avait disparu…
- Il apprend alors qu’il a fait un arrêt cardiaque de neuf minutes. Nous savons que le cerveau s’arrête de fonctionner vingt secondes environ après les derniers battements cardiaques (arrêt du tronc cérébral, électroencéphalogramme plat (EEG), pupille fixe et dilatée, mort clinique…).
- Le modèle matérialiste réductionniste a pour effet de nier les Expériences aux frontières de la mort. À l’hôpital, aucune information les concernant n’est donnée aux patients ou à leurs familles. Lors d’arrêt cardiaque, il devrait être systématiquement demandé aux patients s’ils ont des souvenirs de leur période « d’inconscience » et s’ils souhaitent en parler. Dans l’affirmative, il devrait être dit que « ce genre de phénomène est rapporté par des millions de personnes à travers le monde, qu’il est normal (20% des personnes faisant un arrêt cardiaque, rapporte une EMI), mais totalement inexpliqué ». Les soignants, dans le cadre de leurs fonctions, n’ont pas à faire de prosélytisme spirituel, mais ils n’ont pas non plus à nier ce qui est vécu quotidiennement par des millions de personnes à travers le monde.
- À sa sortie d’hôpital, Mr Volken est allé à la rencontre de cette femme aperçue dans ce restaurant et un lien s’est rapidement créé avec elle. Il lui fit part de sa vision dans laquelle elle lui était apparue. Elle lui confia qu’elle a eu aussi une vision de lui, au même moment, à un autre endroit… Aujourd’hui, Mr Volken vit avec cette femme !
- Il tire comme conclusion de cet épisode que sa femme lui a envoyé cette autre femme afin de partager sa vie.
- Comme chez la plupart des expérienceurs, depuis son EMI, Mr Volken n’a plus du tout peur de la mort. Il pose depuis un regard distancié et spirituel sur l’existence.
L’expérience de mort partagée et de sortie de corps de Mme Sarah Friederich
Franz Dschulnigg présente cette interview comme une expérience de sortie de corps.
Bien sûr, Mme Friederich décrit une expérience de conscience en dehors de son corps physique, mais elle nous parle également d’une expérience de mort partagée.
En voyage de noces, lors d’une baignade, Mme Friederich et son mari se sont laissés surprendre par des vagues les conduisant vers le large. Le mari de Mme Friederich s’est noyé quand elle-même a eu beaucoup de difficultés à rejoindre le rivage. C’est dans ce contexte dramatique, sur la plage que c’est joué la scène :
- Pendant la manœuvre de réanimation, Sarah Friederich prend conscience que les mâchoires de son mari sont déjà raides, qu’il est mort, qu’on ne le ramènerait pas à la vie… C’est alors qu’elle dit remarquer à ses côtés, la présence d’une entité spirituelle avec laquelle elle entre en communication. Puis, elle dit assister à la revue de vie de son mari et à la sienne. Elle rapporte une sorte d’immense lâcher-prise en même temps qu’un grand effondrement psychique en prenant conscience que l’heure de son mari était venue, mais pas la sienne. À cet instant, elle dit avoir renoncé à tout et traversé un état de conscience mystique (expérience hors du corps, contact avec la lumière et sentiment océanique).
- Après cette expérience, elle rapporte une période de deuil, de transformation et d’intégration comme en témoignent généralement les expérienceurs. Elle dit comme la plupart des expérienceurs que sa peur de la mort a disparu. La particularité de ce témoignage est un deuil associé à l’intégration d’une Expérience de fin de vie.
Conclusion
Si tous ces aspects vous questionnent ou vous fascinent, n’hésitez pas à découvrir le livre Aux frontières du vivant, mode d’emploi. Il vous permettra d’aller plus loin dans la compréhension et la prise en charge des expériences de mort imminente.
Il vous donnera des clefs concrètes sur comment aider les expérienceurs à intégrer leur expérience, ou sur les conduites à tenir face aux visions des agonisants ou aux vécus subjectifs de contact avec un défunt (VSCD) par exemple.
J’ai écrit ce livre pour les expérienceurs, leurs proches et les professionnels de santé.
Si vous êtes proche d’un expérienceur ou si vous l’êtes vous-même, que vous avez des difficultés afin de vous adapter aux changements consécutifs à l’EMI, que vous ne savez plus quoi faire, j’ai écrit un livre qui vous aidera à :
- Comprendre pourquoi les EMI et les phénomènes apparentés sont niés dans les sociétés occidentales.
- Prendre de la distance concernant les ajustements relationnels consécutifs à l’EMI.
- Comprendre que les EMI et les phénomènes apparentés sont des phénomènes réels qui bouleversent la vie des personnes et de leurs proches.
- Maintenir la relation avec cette personne.
- Mieux comprendre ce que vit et ressent cette personne, vous ouvrir à ses difficultés afin de l’accompagner à traverser cette crise.
- Savoir écouter les personnes qui vivent une expérience aux frontières du vivant afin de les aider à l’intégrer à leur existence .
Ce livre s’adresse également aux professionnels de santé qui souhaitent :
- Comprendre pourquoi ils n’ont pas été formés afin d’accompagner les difficultés des expérienceurs pendant leurs études universitaires.
- Mieux soigner et accompagner leurs patients qui ont expérimenté une EMI ou tout autre phénomène apparenté, ainsi que leurs proches.
- Savoir construire un plan de psychothérapie efficace avec un expérienceur (pour les psychothérapeutes, psychologues ou psychiatres).
- Anticiper sur les changements de personnalités qui apparaitront progressivement au cours des mois et des années après l’EMI.
- Évaluer plus précisément les besoins d’un service hospitalier en termes d’accueil des expérienceurs et des phénomènes apparentés.
- Évaluer grâce aux outils standardisés (Échelle de Greyson, Échelle C-EMI, …) les EMI de leurs patients.
- Savoir quoi dire et quoi faire et ce qu’il est préférable d’éviter de dire ou de faire avec les personnes qui font des expériences aux frontières du vivant (visions des agonisants, stade de lucidité terminale, vécu subjectif de contact avec un défunt…) tout comme avec leurs proches.
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Article recommandé
Si vous souhaitez découvrir d’autres témoignages d’expériences de mort imminente n’hésitez pas à consulter cet article qui regroupe 3 témoignages supplémentaires.
Cette photo est l’expérience que j’ai faite moi-même. À l’âge de vingt-quatre ans j’ai d’abord été très surprise puis ensuite je me suis parlé je me suis touché et là j’ai eu peur j’ai réalisé que je pouvais être morte d’un seul coup mon corps éthérique mon corps spirituel a pivoté dans l’espace à tournoyer sur lui-même comme à vitesse vertigineuse comme une toupie j’ai tous tout doucement repris une position verticale et mon corps s’est remis tout doucement dans mon corps physique ce fut une expérience fabuleuse j’ai été d’une joie à descriptif toute la journée j’avais vécu une expérience qui disait que la vie de l’au-delà existait vraiment après l’avoir vécu vers sept heures du matin. Ce fut une très belle expérience. J’ai vécu beaucoup d’expériences extraordinaires.
Bonjour, il semblerait que vous ayez vécu une expérience hors du corps, pas une EMI. Merci de votre témoignage !
Depuis que je lis les témoignages, force et de constater qu il est vrai qu une vie après la mort existe. J ai perdu ma femme le 29 octobre 2023 malheureusement elle ne m’a mit dans la confidence de sa mort et la je suis seul depuis. Pourtant je sais qu’elle me voit et me regarde, je ne suis pas palpable, elle ne peut me toucher, c est ça le monde parallèle. J espère tout simplement qu’elle est très bien ou elle est. Je la rejoindrai plus tard, elle m attend je le sais.
Le matérialisme réductionniste induit beaucoup de désespoir face à la mort alors qu’il n’a jamais apporté les preuves de ses hypothèses, mais c’est le paradigme dominant dans les pays occidentaux… C’est encore un des héritages des « Lumières ».